Abstract
In this discussion, I propose to examine the religious functions and political role of the priesthood with regard to the rabbinic movement as the latter took shape in the period extending from the destruction of the second Temple in Jerusalem to the Judean uprising under Bar Kokhba of 132. A detailed examination of the Tannaitic writings reveals a consistent pattern of power struggles between the priesthood(s) and the rabbinic elite at the council of Yavne. This period was ended by Bar Kokhba’s uprising against Rome, an uprising whose proclaimed goals had to do with the reconstruction of the Temple in Jerusalem and the recreation of its priestly offices. It is very likely that Bar Kokhba sought to reestablish the position of the priesthood at the head of the Judean people, bestowing upon them again the authority and prestige that they had previously enjoyed. In bringing back the Judaism of the past, he would necessarily have put an end to the rabbinic establishment that was in the process of developing. I will argue that after 70 CE, the priestly class, or at least a party within that class, embarked on a long-term campaign whose goals were as much social as political. This was done first of all in order to preserve the priestly class’s privileges and prestige in the face of the rise of rabbinic power; and secondly, to incite the rabbinic class to support the reconstruction of the Temple, whether in accord with Rome or in insurrection against it.
Abstract:
Dans cette contribution, nous proposons d’examiner les fonctions religieuses et le rôle politique de la classe sacerdotale en rapport avec le mouvement rabbinique, alors en pleine formation, entre la dévastation du Second Temple de Jérusalem et le soulèvement judéen de Bar-Kokhba en 132. Une étude minutieuse des textes tannaïtiques révèle une constante lutte de pouvoir entre les prêtres et les élites rabbiniques lors du concile de Yabné. Cette période se soldera par l’insurrection de Bar-Kokhba contre Rome, dont le but avoué était la restauration du sanctuaire judéen de Jérusalem et le rétablissement de ses offices sacerdotaux. Bar-Kokhba cherchait, très probablement, à replacer ainsi les prêtres à la tête des Judéens en rétablissant leur autorité de naguère et leur prestige perdus. En réinstaurant le judaïsme d’antan, il aurait mis un terme à l’institution rabbinique qui était en train de se développer. Nous soutiendrons qu’après 70, la classe sacerdotale, ou du moins un parti en son sein, s’engagea dans une longue campagne dont les fins étaient aussi bien sociales que politiques. Le but de cette campagne était en premier lieu de préserver les privilèges et le prestige de la classe sacerdotale en face du pouvoir rabbinique montant, et, en second lieu, d’inciter la classe rabbinique à promouvoir la reconstruction du temple, fût-ce avec l’assentiment de Rome ou sans lui.
Abstract:
Dans cette contribution, nous proposons d’examiner les fonctions religieuses et le rôle politique de la classe sacerdotale en rapport avec le mouvement rabbinique, alors en pleine formation, entre la dévastation du Second Temple de Jérusalem et le soulèvement judéen de Bar-Kokhba en 132. Une étude minutieuse des textes tannaïtiques révèle une constante lutte de pouvoir entre les prêtres et les élites rabbiniques lors du concile de Yabné. Cette période se soldera par l’insurrection de Bar-Kokhba contre Rome, dont le but avoué était la restauration du sanctuaire judéen de Jérusalem et le rétablissement de ses offices sacerdotaux. Bar-Kokhba cherchait, très probablement, à replacer ainsi les prêtres à la tête des Judéens en rétablissant leur autorité de naguère et leur prestige perdus. En réinstaurant le judaïsme d’antan, il aurait mis un terme à l’institution rabbinique qui était en train de se développer. Nous soutiendrons qu’après 70, la classe sacerdotale, ou du moins un parti en son sein, s’engagea dans une longue campagne dont les fins étaient aussi bien sociales que politiques. Le but de cette campagne était en premier lieu de préserver les privilèges et le prestige de la classe sacerdotale en face du pouvoir rabbinique montant, et, en second lieu, d’inciter la classe rabbinique à promouvoir la reconstruction du temple, fût-ce avec l’assentiment de Rome ou sans lui.
Translated title of the contribution | The place of the Yabnene priesthood in rabbinical Judaism or the question of priestly militancy in the face of the insurrectionary climate against Rome |
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Original language | French |
Title of host publication | La question de la « sacerdotalisation » dans le judaïsme synagogal, le christianisme et le rabbinisme |
Editors | S. C. Mimouni, L. Painchaud |
Place of Publication | Turnhout, Belgium |
Publisher | Brepols Publishers |
Pages | 61-84 |
Number of pages | 24 |
Volume | 1 |
ISBN (Electronic) | 978-2-503-57778-4 |
ISBN (Print) | 9782503577777 |
DOIs | |
State | Published - 2018 |
Publication series
Name | JUDAISME ANCIEN ET ORIGINES DU CHRISTIANISME |
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Publisher | S. Mimouni, J. Costa, D. Hamidovic, P. Piovanelli |
Volume | 1 |
Keywords
- Eretz Israel -- History -- To 638
- Eretz Israel -- Politics and government -- 70-638
- Pharisees
- Priests
- Jewish -- History
- Rabbinical literature -- History and criticism
- Rabbis -- History
- Temple of Jerusalem (Jerusalem
- Israel)
RAMBI Publications
- RAMBI Publications
- Eretz Israel -- History -- To 638
- Eretz Israel -- Politics and government -- 70-638
- Pharisees
- Priests, Jewish -- History
- Rabbinical literature -- History and criticism
- Rabbis -- History
- Temple of Jerusalem (Jerusalem, Israel)