Abstract
La catégorie de l’étranger et le comportement qui convient à son
égard prennent dans la Torah une place sensible – et suscitent également l’intérêt des rédacteurs des livres des Prophètes et des Hagiographes,
fût-ce dans une moindre mesure. Les spécialistes de l’époque biblique sont
partagés quant à la définition du guèr dans chacun des versets où il apparaît,
et je n’ai pas l’intention de débattre ici du sens de ce terme à chacune de
ses occurrences successives. Je voudrais me pencher tout d’abord sur le
discours de la Torah concernant l’attitude souhaitable et la sollicitude
dont il nous appartient de faire preuve à l’égard du guèr, et élucider cette
question : comment le sens de ces paroles au plan de l’interprétation
littérale du Texte, le pshat, peut-il s’accorder aux commentaires des Sages
du Talmud (’Hazal), qui voient dans le guèr un homme quittant sa religion
d’origine pour devenir juif ?
À cette fin, je traiterai des versets étiologiques – de ceux donc qui
précisent les causes du rapport positif particulier que les enfants des
tribus d’Israël [ou Israélites] doivent nourrir envers les étrangers. Ce
faisant, j’analyserai les signes distinctifs majeurs du guèr dans ces versets
et ailleurs dans le Tanakh, avant d’examiner cette question : quel est
aujourd’hui en Israël le groupe de population qui répond le mieux à ces
signes distinctifs ?
égard prennent dans la Torah une place sensible – et suscitent également l’intérêt des rédacteurs des livres des Prophètes et des Hagiographes,
fût-ce dans une moindre mesure. Les spécialistes de l’époque biblique sont
partagés quant à la définition du guèr dans chacun des versets où il apparaît,
et je n’ai pas l’intention de débattre ici du sens de ce terme à chacune de
ses occurrences successives. Je voudrais me pencher tout d’abord sur le
discours de la Torah concernant l’attitude souhaitable et la sollicitude
dont il nous appartient de faire preuve à l’égard du guèr, et élucider cette
question : comment le sens de ces paroles au plan de l’interprétation
littérale du Texte, le pshat, peut-il s’accorder aux commentaires des Sages
du Talmud (’Hazal), qui voient dans le guèr un homme quittant sa religion
d’origine pour devenir juif ?
À cette fin, je traiterai des versets étiologiques – de ceux donc qui
précisent les causes du rapport positif particulier que les enfants des
tribus d’Israël [ou Israélites] doivent nourrir envers les étrangers. Ce
faisant, j’analyserai les signes distinctifs majeurs du guèr dans ces versets
et ailleurs dans le Tanakh, avant d’examiner cette question : quel est
aujourd’hui en Israël le groupe de population qui répond le mieux à ces
signes distinctifs ?
Original language | French |
---|---|
Pages (from-to) | 145-183 |
Journal | Pardès |
Volume | 52 |
Issue number | 2 |
DOIs | |
State | Published - 2012 |